Accident d'un avion Boeing 737-2T4 d'Air Algerie
Tamanrasset, Algérie -
Mis à jour le
L’avion décolla de la ville de Tamanrasset (sud de l’Algérie) pour un vol passager à destination d’Alger, et avec une escale prévue à Ghardaia. Il y avait 97 passagers et 6 membres d’équipage à bord de cet avion surnommé le "Monts du Daia".
Le décollage s’est effectué sur la piste 02 de l’aéroport de Tamanrasset. Le co-pilote était aux commandes. Après la rotation, le co-pilote demanda de rentrer le train. Au même moment, alors que l’altitude de l’appareil était de 78 pieds (24 mètres) et sa vitesse 158 kts, le moteur n°1 tomba en panne. Le commandant de bord reprit les commandes ; 3 secondes plus tard, le co-pilote demanda s’il devait rentrer le train, mais le commandant de bord ne lui a pas répondu. La vitesse du Boeing 737 chuta rapidement à 134 kts. A ce moment, son altitude était de 398 ft (121 mètres). L’avion décrocha puis s’écrasa sur un terrain rocailleux 1645 après la piste. Parmi les 103 personnes à bord, il n’y a qu’un seul survivant.
L’accident résulte de la perte d’un moteur lors d’une phase critique du vol, de l’absence de rentrée du train après la panne moteur et de la prise des commandes par le commandant de bord, PNF, avant d’avoir entièrement identifié la panne.
Ont probablement contribué à l’accident :
- La préparation sommaire du vol qui n’a pas permis à l’équipage de se mettre dans les conditions d’être à même de faire face à une situation survenue à un moment critique du vol ;
- L a coïncidence entre l’occurrence de la panne et la demande de rentrée du train ;
- L a rapidité de l’événement qui laissait peu de temps à l’équipage pour récupérer la situation ;
- L e maintien d’un taux de montée inadapté, compte tenu de la défaillance d’un moteur ;
- L’absence après la panne de travail en équipage, ce qui s’est traduit par la non détection et non correction des paramètres de conduite du vol (vitesse, taux de montée, configuration, etc.) ;
- Une masse au décollage proche de la masse maximale avec une altitude aérodrome et une température élevées ;
- L’environnement rocheux de l’aérodrome, impropre à un atterrissage d’urgence.