Accident d'un avion Boeing 737-800 de Kenya Airways
Mbanga Pongo, Cameroon -
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Le Boeing B737-800 appartenant à Kenya Airways s’est écrasé peu après son décollage de Douala (Cameroon). L’avion, en provenance de côte d’Ivoire, avait fait une escale au Cameroon pour prendre des passagers et devait rejoindre Nairobi (Kenya).
Le Boeing B737-800 avait décollé avec une heure de retard à cause des mauvaises conditions météo. Peu après le décollage, l’équipage a envoyé un message de détresse, puis le contact avec la tour a été perdu.
L’épave de l’avion a été retrouvée au sud-ouest de Douala après 40 heures de recherches. Elle était située le long de la trajectoire normale de décollage de l’aéroport de Douala, à 6 kilomètres du seuil de piste.
Les 105 passagers et 9 membres d’équipage ont été tués dans la catastrophe. Les causes de l’accident ne sont pas encore connues, mais il semblerait que l’avion aurait pu traverser une zone de turbulences extrêmement sévères, être gravement endommagé par un orage de grêle, ou avoir subi une soudaine rupture de sa structure.
Le mauvais temps régnait peu avant le décollage du vol 507 de Kenya Airways. 3 appareils attendaient une accalmie de la météo pour décoller de l’aéroport international de Douala. Peu après minuit, les 3 appareils demandèrent à la tour de contrôle de faire un point météo. La tour répondit que la tempête allait encore durer une heure. Les deux avions de Cameroon Airlines et Royal Air Maroc décidèrent d’attendre.
Mais le commandant de bord du vol 507 de Kenya Airways (déjà retardé d’une heure et sachant que des passagers avaient une correspondance à Nairobi) jugea que les conditions météo s’étaient suffisamment améliorées pour pouvoir décoller.
La tour de contrôle de Douala autorisa donc l’appareil à décoller à 1:00 du matin, et demanda de rappeler à 5000 ft (1500 mètres) d’altitude. Le Boeing 737 décolla et piqua vers le sol 30 secondes après.
Les équipages sont les seuls responsables de la décision de décoller ou non dans le mauvais temps. Cette décision est souvent prise en fonction des procédures de la compagnie. Le Boeing 737-800 étant équipé d’un radar météo, les pilotes peuvent généralement, une fois en l’air, éviter les zones orageuses susceptibles d’endommager l’appareil.
Autre mesure de sécurité : un aéroport peut exceptionnellement fermer les pistes en cas de phénomènes météo exceptionnels, mais ce type de décision est très rare.
L’épave de l’avion retrouvée dans la jungle indique que l’appareil a plongé vers le sol le nez en avant. L’épave a été retrouvée enterrée dans un profond cratère, laissant seulement quelques débris de l’arrière de l’appareil et de sa queue en surface. Quelques arbres aux alentours ont été arrachés, mais la plupart de la végétation de la jungle est intact, rendant l’épave presque invisible du ciel.
Les enquêteurs pensent qu’une violente rafale de vent aurait retourné l’avion, l’entraînant inexorablement dans un plongeon fatal. La faible altitude de l’appareil au moement de la rafale (environ 1000 mètres) empêcha toute manœuvre de récupération. L’impact avec le sol a été extrêmement violent.